Soirée -hommage à Sadek HADJERES (1928 2022) - REPORTEE

REPORTEE

Avec le soutien du Maghreb des Films, de l’Association Josette et Maurice Audin et de Virtuel 

Lors de cette soirée, en présence de Aliki Papadomichelaki, épouse de Sadek Hadjerès, seront projetés des extraits du film Opération Maillot de Okacha Touita et divers témoignages et entretiens, notamment avec Sadek Hadjerès, réalisés par François Demerliac qui sera présent. Les projections seront accompagnées de débats animés par l'historien Gilles Manceron et réunissant Aliki Papadomichelaki, Michèle Audin, fille de Josette et Maurice Audin, l'historienne Malika Rahal qui a contribué à l'écriture des mémoires de Sadek Hadjérès, Quand une nation s’éveille, l'historien Ali Guenoun, l'historien Alain Ruscio et Okacha Touita, réalisateur de Opération Maillot.

Sadek Hadjeres, né le 13 septembre 1928 à Larbaâ Nath Irathen, Sadek Hadjeres, a été dirigeant du Parti Communiste Algérien et des CDL de 1952 à 1962. Il fut l’un des organisateurs de l’Opération Maillot et, en 1956, l’un des deux interlocuteurs de Abane Ramdane et Benyoucef Benkhedda, chefs du FLN, pour organiser la participation du PCA à la guerre d’indépendance algérienne. Il a milité sans cesse pour cette indépendance et contre la répression coloniale, notamment aux côtés des étudiants, dont Maurice et Josette Audin. Membre du Bureau politique du Parti, il est condamné par contumace aux travaux forcés par un tribunal français.

En 1962, au lendemain de l’indépendance, Ben Bella interdit le PCA qui rentre dans la clandestinité. Sadek Hadjeres fait de même. Dès lors, il dirige le PAGS, Parti de l'Avant-Garde Socialiste fondé par Bachir Hadj Ali, qui perpétuait les idées du Parti Communiste Algérien. Il ne sortira vraiment de sa clandestinité qu’en 1989. En 1992, il quitte l’Algérie pour la France où il exerce une activité de chercheur en géopolitique, à Paris 8. Il demeurera toutefois, jusqu’à son décès le 3 novembre 2022, un personnage très influent du débat politique en Algérie.

1955. Le Parti Communiste Algérien (PCA) s’engage dans la guerre d’indépendance déclenchée le 1er novembre 1954 et fonde son organisation armée, les Combattants de la Libération (CDL). L’un de ses militants, l’aspirant Henri Maillot, détourne, en avril 1956, un camion d’armes de l’armée française, plus ou moins réformées, au profit de l’Armée de Libération Nationale (ALN) et des CDL.  Ce fait héroïque permit aux « indépendantistes » quelques actions armées et la création d’un maquis dans l’Ouarsenis, lesquels feront alors l’objet d’une répression cruelle contre leurs militants. Henri Maillot, qui avait rejoint ce maquis est exécuté d’une balle dans le dos. Fernand Iveton, également membre du PCA et des CDL, qui déposa une bombe à l’usine à gaz d’Alger ne pouvant pourtant faire aucune victime est condamné à mort et guillotiné, « pour l’exemple ». En juin 1957, un autre militant du PCA, Maurice Audin, est arrêté et assassiné par les militaires français. L’équipe du général Aussaresses tenta de faire croire à son évasion. Mais une autre thèse a vite circulé : il aurait été tué, par l’un des militaires l’ayant torturé. C’est dans ce contexte que le PCA fut particulièrement visé par les responsables militaires et politiques français…