Rencontre-débat autour de l'oeuvre théâtrale de Abdelkader Alloula (1936 - 1994) REPORTEE

REPORTEE A UNE DATE ULTERIEURE

Projection de "Homk Sali", une pièce de théâtre de A. Alloul

Avec la participation de Lamia Bereksi Meddahi, universitaire, écrivaine, ayant consacré ses travaux de recherche sur le théâtre de A. Alloula. Témoignages d’amis, professionnels du théâtres ayant travaillé avec A. Alloula.

"Le théâtre d'Abdelkader Alloula s'exprime avec la voix de la culture populaire. A l'écoute de la société, ce dramaturge a écrit des pièces de théâtre traitant des thèmes sociaux. La parole d'une seule personne devient la source de la transmission de génération en génération. Dans cette transmission se développe tout un processus aussi bien linguistique que scénique et transforme non seulement le jeu mais les divers dires relatifs à la parole d'une personne." (Lamia Bereksi Meddahi

Abdelkader Alloula est né le 8 juillet 1939 à El Ghazaouet (Algérie). Après des études secondaires à Oran, il débute au théâtre en 1956 avec la troupe Echabab En 1962, il met en scène Les Captifs de Plaute avec l’Ensemble théâtral oranais. Il est appelé en 1963 à faire partie de la troupe naissante du Théâtre national algérien (TNA) et participe à de nombreux spectacles. Il est également acteur au cinéma. Il met en scène entre 1964 et 1968 plusieurs textes d’auteurs contemporains dont Rouiched,Tewfik El Hakim, Gorki, Cervantes... Il écrit et se met en scène pour le théâtre : "El Alleg" (Les Sangsues) en 1969, "El Khobza" (Le Pain) en 1970, "Homk Salim" adapté du Journal d’un fou de Gogol en 1972, Lagoual (Les Dires) en 1980, El Ajouad (Les Généreux) en 1985, El Lithem (Le Voile) en 1989, "Ettefah" (Les Pommes) en 1992, Arlequin valet de deux maîtres en 1993 (adaptation de Carlo Goldoni) et devient un des auteurs majeurs de sa génération en Algérie.

En 1990, il adapte pour la télévision de nombreuses nouvelles et est également l’auteur de deux scénarios réalisés par Mohamed Ifticène. Il participe aux commentaires de deux films. Abdelkader Alloula est assassiné le 10 mars 1994 à Oran, à la sortie de son domicile, rue de Mostaganem. Pourquoi jouer les textes d’Abdelkader Alloula, aujourd’hui ? Si le théâtre n’avait plus de secret pour lui, Alloula aspirait toujours à mettre en place des assises solides pour le développement d’un théâtre populaire. Son dévouement et son acharnement à faire vivre et évoluer le quatrième art, donnent leurs fruits aujourd’hui, plus de dix ans après sa mort car il a su doter sa créativité d’un langage puisé dans le terroir et dans l’universel. C’est une alchimie qui lui est propre et qui donne au théâtre algérien une dimension sociale et politique. Abdelkader Alloula puise son inspiration dans la vie quotidienne d’une société confrontée à de profonds changements socioculturels à l’origine d’inégalités sociales. Il s’inspire de situations dramatiques vécues par les laissés-pour-compte, les marginaux, les humbles et a toujours affectionné particulièrement les relations avec « les petites gens laborieuses ».