Concert de Houari Benchenet - Vendredi 25 et samedi 26 janvier 2019 à 20h30 - Entrée 15 euros
Houari Benchenet a de qui tenir: il sait, comme son maître le défunt Blaoui El Houari, manier le verbe verbe pour déclamer de la poésie. Il revient sur la scène du CCA-Paris avec des nouveautés et une pensée profonde à son père spirituel. Benchenet maîtrise les codes du vieux raï inspiré des poètes du melhoun. L'artiste fait partie de cette seconde génération du raï moderne qui a remplacé les Bellemou, Bouteldja et Boutaiba Esseghir. Avec Khaled, Cheb Sahraoui, Cheb El Hindi et le défunt Cheb Fethi, Benchenet a révolutionné ce genre musical, en introduisant le synthé dès les années 70 et en faisant voler en éclats les tabous qui tournaient autour du raï.
Le festival du raï organisé en 1985 à Oran, fait entrer l'artiste dans tous les foyers algériens par l'intermédiaire de la télévision. Benchenet est un cas particulier dans le rythme oranais. Ses poèmes construits et ses textes ciselés, expurgés de toute trivialité intempestive, nécessitent une certaine attention. L'une de ses chansons qui a fait un tabac en Algérie, est "Arssam Wahren", une l'œuvre des trois AS, à savoir, le poète Mekki Nouna (paroles), Blaoui El Houari (musique) et Houari Benchenet (interprétation). Écrivant lui-même les paroles de ses chansons et composant sa propre musique (plus de 400 titres), l'artiste a choisi le raï non pas pour la facilité du langage mais pour refléter une réalité vécue.